Impressions
Douceur, soins, raffinement, bienséance, détente, frôlements, rencontres, échanges, nudité, minceur des silhouettes; lit d’amour où somnole un couple apaisé alors qu’un autre, à gauche, s’éloigne discrètement du groupe, ou encore, au centre de la miniature, cette jeune fille qui aide un probable partenaire à sortir de l’eau où trempent, dans une tranquille mixité, une vingtaine de baigneurs/baigneuses, pour l’emmener vers un endroit moins peuplé ; fruits et vin disposés sur une planche placée au milieu de la baignoire en bois ; animaux de compagnie et parfois de la musique pour chanter l’amour courtois.
L’Age d’or en pleine guerre de cent ans …
Mais au fil du temps ces bains publics se mirent à accueillir des entremetteuses de toutes sortes, se transformant en maisons de passes que les autorités de la ville, sous la pression de l’Eglise et de la Médecine fermeront à la fin du 15ème siècle.
Les femmes bien nées quant à elles se lavaient dans leur cabinet de toilette aidées par des domestiques.
Le thème de la femme au bain (la femme et l’eau) est alors repris à la manière italienne par les artistes français. Deux exemples ici
- François Clouet, Femme au bain, 1571
- l’Ecole de Fontainebleau, Gabrielle d’Estrée et une de ses sœurs, entre 1575/1600.