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 Guermaz - Les fauteuils, 1993, hsb, 61x50cm

Guermaz - Les fauteuils, 1993, hsb, 61x50cm

Guermaz : Je est un autre

Abdelkader Guermaz, le peintre à la double palette et aux centres d’intérêts affirmés (son goût pour la musique et notamment le piano qu’il pratiquait, son attachement à l’écriture), tente de réunir dans sa démarche solitaire - il ne fait partie d'aucune école, d'aucun cercle - le concret du monde et les richesses de la mystique soufie qui le nourrit depuis son enfance algérienne.
A Oran où il travaille au quotidien progressiste Oran Républicain (interdit de parution en 1961) et où il expose régulièrement à partir des années 40 à la Galerie Colline, la guerre d’indépendance débutée en 1954 atteint son paroxysme en 1960 avec l’avènement de l’OAS. Il devient alors dangereux pour un Algérien, artiste de surcroît, de s’aventurer dans les quartiers européens. C’est pourquoi, grâce à l’aide de ses amis de la Galerie qui ont pu lui obtenir une bourse d’étude, Guermaz embarque au printemps 1961 pour Paris qu’il ne quittera plus.

 

A Paris, Isabelle Rouault (1910-2005), la fille du peintre, met à sa disposition une chambre-atelier située idéalement rue Quai du Louvre où il entreprend d’édifier, toile après toile, une oeuvre majeure aux « fondations solides » sans quoi, dit-il, « rien ne peut se faire, rien ne peut tenir. »

Très vite soutenu à Paris par la Galerie Entremonde qui le parrainera jusqu’à sa fermeture en 1981, Guermaz connait un début de reconnaissance et suscite l’intérêt de critiques et de collectionneurs. Il expose en France et à l’Etranger. Sa production d’alors, régulière et sereine, se partage entre abstraction et figuration, deux pôles parents par leurs traitements mais éloignés dans leurs finalités. On peut dire, pour souligner la stimulante complexité de son travail, qu’il y a un Guermaz faussement abstrait qui se repose sur un alter ego faussement figuratif.

 

Le soin qu’il met à préparer sa toile au grain choisi, la minutie avec laquelle il l’habille de touches de couleurs, participe du processus créatif de l’artiste et du résultat qui en découle. A l’inverse de certains peintres qui se fient parfois au hasard, à un geste pictural qui leur échappe et qu’ils s’approprient, Guermaz affirme dans une interview que chez lui rien n’est fortuit et que sa peinture est d’abord pensée, longtemps réfléchie et qu’elle reflète l’exacte image mentale qu’il s’est donné pour tâche de réaliser. Ce qui explique, dit-il encore, la rapidité avec laquelle il exécute ses œuvres puisque tout a été décidé en amont lors de ses promenades ou sur un banc du petit parc près de chez lui. Par cette confidence Guermaz semble dire qu’Intention vaut Réalisation - ce qui peut paraître surprenant à entendre de la part d’un tel artiste.

 

Guermaz avoue que la dépense d’énergie que nécessite sa réflexion - c’est-à-dire son inspiration à l’épreuve du doute - dans la conception de ses toiles exige de lui qu’il s'accorde des moments de pause pour retourner au pur plaisir de peindre. Si ses tableaux abstraits font l’objet de recherches et inspirent de nombreux articles ses toiles figuratives – celles du délassement, du répit - sont injustement ignorées par la critique contemporaine.

Les paysages et les scènes de genre dépouillées de Guermaz, que l’on a rapproché du Réalisme poétique des année 30-50, occupe pourtant une place importante dans son travail et accompagne tout au long de sa vie de peintre, et l’éclairant, l’autre versant de sa production. Les moments de repos qu’il s’octroie ne sont pas des moments creux. Comme l’écrivain, le poète ou le musicien, le peintre ne s’absente jamais de son état d’artiste – le voudrait-il qu’il ne le pourrait pas.

 

Si l’on observe l’évolution de sa peinture on s’aperçoit que le style de Guermaz est présent de façon évidente dès ses premières œuvres. Ainsi dans une toile non titrée de 1950 représentant un village labyrinthique aux maisons en forme de cubes ocre clair coiffés d’un ciel uniformément gris/bleu, une silhouette de femme blonde accompagnée d’un enfant occupe, au milieu d’arbustes bruns et verts et des masures au toit plat, le premier plan de la scène d’où le temps semble s’être retiré. Solitude et silence. Le même thème se retrouve dans une suite de tableaux des années suivantes qui nous montre des natures mortes aux fruits ; des vases noirs, roses, blancs à fleurs éclatantes ; des jardins et des chaises matissiennes bleues, noires ou couleur bois usé éternellement inoccupées ; des parasols à larges rayures plantés dans le sable de plages sans soleil ou posés sur les terrasses de cafés, mais aussi des femmes anachroniques au corps longiligne figées dans un halo de silence. Deux nus se démarquent de ce petit peuple sans visage, Femme nue au bouquet (1950) qui, vue de trois quart dans un décor aux couleurs passées, s’affaire à ranger un bouquet sur une commode et La femme de dos (1994), affublée d’un énigmatique article défini, se coiffe dans la lumière du matin devant un miroir ou plus surement une fenêtre grande ouverte sur jour neuf.

De ces morceaux de réalité Guermaz « fabrique » autant de Signes plastiques (1990) qui apparaissent de manière récurrente dans l’ensemble de son œuvre.

 

La plage et les scènes d’intérieur peintes par Guermaz nous révèlent un peintre ennemi du bruit et de l’agitation et se plaçant à distance de ce qu’il peint. Dans des tonalités neutres aux contours peu marqués le monde qu’il nous soumet frappe par son immobilité, son absence de chaleur et un sentiment d’incommunicabilité. La plage gélifiée (1976), les baigneuses et baigneurs de Plage déchiffrable (1982) assis sur un sable aux divers gris bordant une langue de couleur non mimétique noire figurant la mer que recouvre un ciel gris sombre, évoquent l’idée d’un effacement au monde, une dissolution de l’être dans ce paysage quasi monochrome. Ce sentiment d’absence au monde est repris dans Les fauteuils (1993) où les personnages, un homme et une femme, sont relégués aux bords extrêmes du tableau séparés par le centre vide de ce non lieu blanc que délimitent les fauteuils et la rangée d’arbres suspendus au haut du cadre. A l’incommunicabilité s’ajoute ici la mémoire réifiée - ou amputée comme pouvait l’être le bras de Cendrars ou d’Issiakhem - qui signe la victoire des choses, enjoignant à celui qui semble avoir déserté son histoire de rendre compte de la mise à l’écart de son pays natal dans son œuvre - à l’exception peut-être de Marché (1954) et Terre d’enfantement (1978).

 

On a parlé d’un Guermaz mystique, en quête d’absolu, d’un Guermaz désincarné à la pensée dense et d’un esprit de haute culture maniant avec finesse la rhétorique plastique, aimant Venise et la musique de Debussy mais on évite d’évoquer la longue traversée de sa vie d’homme né indigène dans un pays colonisé. Cet énorme trou biographique est comblé me semble-il par les allusions picturales de ses tableaux figuratifs qui référent à un univers qui n’est pas sien – ou alors il l’est, il l’est par effraction – et où la figure humaine représentée sur la toile va en s’estompant au fur et à mesure qu’il  avance dans son œuvre. Jusqu’à sa disparition. Il y aurait là matière à chercher et à dire sur l’amnésie volontaire ou non de l’un des premiers grands peintres Algériens et interroger le blanc de la panne mémorielle de certaines toiles des années 1980.

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-- Amicale pensée à Pierre Rey Président honoraire de Cercle des Amis de Guermaz qui m’a si bien reçu chez lui à Paris.

-- Merci au Cercle des Amis de Guermaz et à leur patient travail dans l’élaboration du Catalogue Raisonné d’Abdelkader Guermaz.

-- Les illustrations figurant dans ce texte sont tirées du Catalogue Raisonné toujours en chantier.

GUERMAZ
Abdelkader Guermaz dans son atelier à Paris

Abdelkader Guermaz dans son atelier à Paris

ILLUSTRATIONS
Guermaz - Sans titre, 1940, hst, 27x21cm

Guermaz - Sans titre, 1940, hst, 27x21cm

Guermaz - Sans titre, 1940, hst, 27x34cm.

Guermaz - Sans titre, 1940, hst, 27x34cm.

Guermaz - La Terrasse, 1950, hst, 82x99cm

Guermaz - La Terrasse, 1950, hst, 82x99cm

Guermaz - Sans titre, 1950, hsc, 116 x 81 cm

Guermaz - Sans titre, 1950, hsc, 116 x 81 cm

 Guermaz - Nu au bouquet, 1950, hsb, 31x23cm

Guermaz - Nu au bouquet, 1950, hsb, 31x23cm

Guermaz - Sans titre, 1950, hsb, 33x42cm

Guermaz - Sans titre, 1950, hsb, 33x42cm

Guermaz - Sans titre, 1950, hst

Guermaz - Sans titre, 1950, hst

Guermaz - Terrasse de café, 1950, hst, 25x36cm

Guermaz - Terrasse de café, 1950, hst, 25x36cm

Guermaz - Sans titre, 1952, hst, 38x46cm.

Guermaz - Sans titre, 1952, hst, 38x46cm.

Guermaz - Sans titre, 1950 ,hst, 25x17cm

Guermaz - Sans titre, 1950 ,hst, 25x17cm

Guermaz - Bouquet de Dahlias, 1954, hst, 46x32cm

Guermaz - Bouquet de Dahlias, 1954, hst, 46x32cm

Guermaz - Le Marché, 1954, psb, 33x43cm

Guermaz - Le Marché, 1954, psb, 33x43cm

Guermaz - Arabesques de Debussy, 1963, hst, 50x41cm

Guermaz - Arabesques de Debussy, 1963, hst, 50x41cm

Guermaz - Thème du feu d'artifice de Debussy, 1965, hst, 90x30cm

Guermaz - Thème du feu d'artifice de Debussy, 1965, hst, 90x30cm

Guermaz - Sans titre, 1970, hst, 25x42cm.

Guermaz - Sans titre, 1970, hst, 25x42cm.

Guermaz - Sans titre, 1970, hst, 92x125cm

Guermaz - Sans titre, 1970, hst, 92x125cm

Guermaz - Fleurs noires, 1974, hst, 60x90cm.

Guermaz - Fleurs noires, 1974, hst, 60x90cm.

 Guermaz - Les deux femmes Sphinx, 1974, hst, 97x130cm

Guermaz - Les deux femmes Sphinx, 1974, hst, 97x130cm

Guermaz - La Phénicienne, 1974, hst, 72x44cm

Guermaz - La Phénicienne, 1974, hst, 72x44cm

Guermaz - Deux têtes dans un paysage. Dialogue, 1975, hst, 130x81cm

Guermaz - Deux têtes dans un paysage. Dialogue, 1975, hst, 130x81cm

Guermaz - Fillette aux grands yeux, 1975, hsb, 33x26cm

Guermaz - Fillette aux grands yeux, 1975, hsb, 33x26cm

Guermaz - Fillette, h/t, 28x23cm, 1975

Guermaz - Fillette, h/t, 28x23cm, 1975

Guermaz - Plage du rêve, 1975, hsb, 61x35cm

Guermaz - Plage du rêve, 1975, hsb, 61x35cm

Guermaz - Les arbres, 1975, hst, 52x73cm

Guermaz - Les arbres, 1975, hst, 52x73cm

Guermaz - Les deux parasols, 1976, hst, 80x57cm

Guermaz - Les deux parasols, 1976, hst, 80x57cm

Guermaz - Sans titre, 1976, hsb, 24x36cm.

Guermaz - Sans titre, 1976, hsb, 24x36cm.

 Guermaz - Sans titre, 1976, hst, 24x36cm

Guermaz - Sans titre, 1976, hst, 24x36cm

 Guermaz - Sans titre, hsb, 1976, 50x100cm

Guermaz - Sans titre, hsb, 1976, 50x100cm

Guermaz - La plage, 1976, hst, 147X89cm

Guermaz - La plage, 1976, hst, 147X89cm

Guermaz - Terre d'enfantement, 1978 ,hsbg, 66x43cm

Guermaz - Terre d'enfantement, 1978 ,hsbg, 66x43cm

Guermaz - Intimité, 1977, hsb, 28x22cm.

Guermaz - Intimité, 1977, hsb, 28x22cm.

Guermaz - La conversation, 1977, hsb, 49x36cm.

Guermaz - La conversation, 1977, hsb, 49x36cm.

Guermaz - Intimité, 1977, hst collée bois, 100x36cm

Guermaz - Intimité, 1977, hst collée bois, 100x36cm

 Guermaz - Plage riante 1977, hsb, 24x27cm

Guermaz - Plage riante 1977, hsb, 24x27cm

Guermaz - Plage, 1977, hsb, 24x35cm.

Guermaz - Plage, 1977, hsb, 24x35cm.

Guermaz - Plage boréale, 1978, hsb, 44x83cm

Guermaz - Plage boréale, 1978, hsb, 44x83cm

Guermaz - Poésie de l'arbre, 1979, hsb, 46x38cm

Guermaz - Poésie de l'arbre, 1979, hsb, 46x38cm

Guermaz - La fenêtre bleue,1980, hsb,55x27cm.

Guermaz - La fenêtre bleue,1980, hsb,55x27cm.

Guermaz - La petite princesse, 1980, hsb, 73x60cm

Guermaz - La petite princesse, 1980, hsb, 73x60cm

Guermaz - Les deux chaises, 1980, hst, 50x65cm

Guermaz - Les deux chaises, 1980, hst, 50x65cm

Guermaz - Les deux têtes, 1980, pastel, 65x50cm

Guermaz - Les deux têtes, 1980, pastel, 65x50cm

Guermaz - Venise, 1980, hst, 65x81cm

Guermaz - Venise, 1980, hst, 65x81cm

Guermaz - Plage déchiffrable, 1982, hst, 61x50cm

Guermaz - Plage déchiffrable, 1982, hst, 61x50cm

Guermaz - Sans titre, 1982, acry. sur papier, 46x42cm

Guermaz - Sans titre, 1982, acry. sur papier, 46x42cm

Guermaz -  Fantaisie en si mineur, 1982, hsb, 35x41cm

Guermaz - Fantaisie en si mineur, 1982, hsb, 35x41cm

Guermaz - Plage rieuse, 1987, hst, 51x61cm

Guermaz - Plage rieuse, 1987, hst, 51x61cm

Guermaz - Fleurs, 1988, hst, 21x41cm

Guermaz - Fleurs, 1988, hst, 21x41cm

Guermaz - Fleurs de printemps, 1988, hsb, 58x45cm

Guermaz - Fleurs de printemps, 1988, hsb, 58x45cm

Guermaz - La porte noire, 1988, hsb, 55x42cm

Guermaz - La porte noire, 1988, hsb, 55x42cm

Guermaz - Natures mortes, 1988, hsc, 38x61cm.

Guermaz - Natures mortes, 1988, hsc, 38x61cm.

Guermaz - Nature morte, 1988, hst, 40x40cm

Guermaz - Nature morte, 1988, hst, 40x40cm

 Guermaz - Venise, 1989, hst, 46x55cm

Guermaz - Venise, 1989, hst, 46x55cm

Guermaz - Chant vénitien, 1989, hst, 80x100cm

Guermaz - Chant vénitien, 1989, hst, 80x100cm

Guermaz - Sans titre, 1990, hsb, 42x51cm

Guermaz - Sans titre, 1990, hsb, 42x51cm

Guermaz - Regard sur Venise, 1990, hst, 80x100cm

Guermaz - Regard sur Venise, 1990, hst, 80x100cm

Guermaz - Hommage à Claude Debussy, 1990, hst, 47x58cm

Guermaz - Hommage à Claude Debussy, 1990, hst, 47x58cm

Guermaz - Trois signes plastiques, 1990 ,hst, 55x46cm

Guermaz - Trois signes plastiques, 1990 ,hst, 55x46cm

Guermaz - Venise, h/t, 1990

Guermaz - Venise, h/t, 1990

Guermaz - Timbre gravé, 1992, hsb, 60x50cm

Guermaz - Timbre gravé, 1992, hsb, 60x50cm

Guermaz - Paysage II, 1992, hst, 34x51cm

Guermaz - Paysage II, 1992, hst, 34x51cm

Guermaz - Le jardin, 1993, hsb, 43x50

Guermaz - Le jardin, 1993, hsb, 43x50

Guermaz - Entre deux rives, 1993, hsb, 36x49cm

Guermaz - Entre deux rives, 1993, hsb, 36x49cm

Guermaz - Paysage III, 1993, hsb, 24x31cm.

Guermaz - Paysage III, 1993, hsb, 24x31cm.

Guermaz - Les fauteuils, 1993, hsb, 61x50cm.

Guermaz - Les fauteuils, 1993, hsb, 61x50cm.

Guermaz - Les arbres, 1993 ,hst, 38x55cm

Guermaz - Les arbres, 1993 ,hst, 38x55cm

 Guermaz - Euphorie, 1994, hsb, 32x33cm

Guermaz - Euphorie, 1994, hsb, 32x33cm

Guermaz - Arbres noirs, 1994, hsb, 42x51cm

Guermaz - Arbres noirs, 1994, hsb, 42x51cm

Guermaz - Petite orchestration, 1994, hsb, 50x64

Guermaz - Petite orchestration, 1994, hsb, 50x64

 Guermaz - La femme de dos, 1994 ,hst, 62x51cm

Guermaz - La femme de dos, 1994 ,hst, 62x51cm

Guermaz - Annie myosotis, 1991, hst, 19x24cm.

Guermaz - Annie myosotis, 1991, hst, 19x24cm.

Guermaz - Plage onirique, 1994 ,hsb, 43x52cm

Guermaz - Plage onirique, 1994 ,hsb, 43x52cm

Guermaz - Deux fauteuils ,1995, hsb, 40x40cm

Guermaz - Deux fauteuils ,1995, hsb, 40x40cm

Guermaz - Le petit bouquet, 1995, hst, 47x39cm

Guermaz - Le petit bouquet, 1995, hst, 47x39cm

Guermaz - La petite porte, 1996, hsb, 21x50cm

Guermaz - La petite porte, 1996, hsb, 21x50cm

Guermaz - Deux arbres, 1996, hst, 32x42cm

Guermaz - Deux arbres, 1996, hst, 32x42cm

Sur l'utilisation de la couleur blanche dans l'oeuvre de Guermaz - blanc de l'amnésie, blanc du vide, blanc de l'innocence, blanc de la pureté, blanc du silence, voir les tableaux ci dessous.

Guermaz - Blanc de blanc, 1994, hst, 42x51cm

Guermaz - Blanc de blanc, 1994, hst, 42x51cm

Guermaz - Outre songe, 1982, hst, 75x93cm

Guermaz - Outre songe, 1982, hst, 75x93cm

Guermaz - Blancheur d'âme, 1975, hst, 62x39cm

Guermaz - Blancheur d'âme, 1975, hst, 62x39cm

Guermaz - Douce souvenance, 1989 ,hst, 46x55cm

Guermaz - Douce souvenance, 1989 ,hst, 46x55cm

Guermaz - Vibrations blanches, 1980, hst, 64x49cm

Guermaz - Vibrations blanches, 1980, hst, 64x49cm

Guermaz - Silence opportun, 1982, hst, 118x83cm.

Guermaz - Silence opportun, 1982, hst, 118x83cm.

Tag(s) : #Peinture
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