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Théodore Chassériau - Portrait au crayon d'Alice Ozy, 1849

Théodore Chassériau - Portrait au crayon d'Alice Ozy, 1849

La gandoura d'Alice
Dans son Alice ou l’Aspasie moderne, Jean Louis Vaudoyer rapporte la description que l'ami Théophile Gautier fait d’un portrait d’Alice Ozy dessiné au crayon par Théodore Chassériau quelque temps après leur rencontre en décembre 1848.
Le peintre et le modèle venaient de se rencontrer. Alice , la peu "cruelle" Alice devient l'amante et la muse du jeune Théodore alors en pleine gloire.

revenu d'un long voyage en Algérie. Dans ses bagages maints dessins, aquarelles, esquisses, projets de tableaux, objets d'Orient et une gandoura au tissu souple. Celle là même que Gautier évoque avec une pointe d'envie.

« Sa grâce doucement familière dégage une sensualité intime, à la saveur tout ensemble suave et forte. Le beau corps d’Alice est libre sous une gandourah rayée qui enveloppe les formes sans les trahir. Les deux bras sont nus, mollement abandonnés ; le cou, nu également, supporte souplement l’ovale d’une tête qui, sous les bandeaux réguliers, serait classique, sans ce fameux nez retroussé qui désola toujours Alice (« j’étais née pour jouer le drame, disait-elle, si j’avais eu le nez aquilin »). Il faut bien reconnaître que ce crayon délicieux parle d’un amour heureux. Il est si fervent, dans sa voluptueuse tendresse, qu’on ne peut guère le regarder sans envier l’heure où il fut fait. »
Tag(s) : #Récits de voyage et peinture orientaliste
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